Un vieil interne de New York, Andrea G., m'a donné un conseil impressionnant il y a quelques semaines... Pour résoudre notre dilemme de camarade de jeu avec Maëlle, nous avons travaillé comme volontaires dans un orphelinat http://www.amanibabycottage.org/
Nous y sommes allés plusieurs après-midis déjà, et honnêtement, nous avons aimé. Ce fut quelque chose de différent ! C'était propre, c'était convenable, et Maëlle a pu s'impliquer, jouer et apprendre avec les autres 50 petits. Elle a aimé ça ! Elle a aimé conduire une de leurs petites voitures ! Tout l'après-midi, elle a pu s'asseoir dedans, dire des bonjours et souffler dans une trompette.
La dernière fois que nous y sommes allés, il s'est passé quelque chose ! Je jouais au foot avec Junior (actuellement nous tapons dans une balle de foot) et j'ai remarqué qu'un groupe de jeunes gamins regardait les orphelins depuis l'autre côté du mur d'enceinte… En voyant leurs visages, je me suis demandé s'ils voulaient être de l'autre côté du mur ou dans l'orphelinat où on les aurait reçu avec amour et attention. Ils avaient ainsi l'opportunité de jouer avec quelques jouets très cools…
Quelques minutes plus tard, un gamin descendait la côte en criant « Venez manger un gâteau ! Venez manger un gâteau ! » En un rien de temps, le jardin a été déserté ! Je continuais à regarder les enfants envieux derrière le mur… et j'étais sûre qu'ils auraient aimé venir et aussi manger du gâteau… mais au lieu de cela, ils ont pris des pierres et les ont jetées vers nous ! Noooon, juste un jeu de gosses. Ils ont commencé à jeter des pierres dans un manguier espérant frapper et faire tomber quelques fruits… A ce moment mon cœur fut brisé par cet incident. Je voulais rejoindre les gamins derrière le mur… juste pour discuter, les calmer et jouer avec eux.
Je dois confesser que plus tard, je me suis remémorée les paroles de Mère Téresa qui m'ont lancé un défi. Elle disait « C'est devenu très à la mode de parler des pauvres, mais ce ne l'est pas de parler aux pauvres ». En d'autres termes, c'est très huppé pour moi de parler à propos des pauvres, comment ils sont ici en Ouganda, mais quand les pauvres viennent me parler, me demander de l'argent, de la nourriture et des vêtements…je suis défiée, tendue et bousculée hors de ma zone de confort. Je me demande pourquoi je suis là ? Est-ce pour avoir de grandes aventures missionnaires ou simplement par un amour sincère de Dieu et un amour sincère des gens…
Je vais approfondir cette question, sûrement !
Tanie
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